Boeing… du crash au naufrage illustre l’effondrement de notre société
Par Charles Sannat | 13 Mar 2024 | Chronique de l’effondrement, Grille article | 43 commentaires
Ne croyez pas encore une fois que je me réjouisse de ce qui arrive à la société Boeing.
N’imaginez pas plus que la France soit épargnée par cette descente aux enfers « technique ».
Il faut du savoir-faire et des ouvriers. Des bons.
Pas des toxicos aux drogues même douces qui empêchent, au bout du compte, de bien visser les vis et de bien boulonner les boulons !
Cela fait 10 ans que l’on sait que Boeing a de très gros problèmes de qualité. Je peux vous dire pour connaître quelques personnes travaillant chez Airbus, que vous avez exactement les mêmes problèmes dans la qualité du travail, dans la qualité et la rigueur de salariés de plus en plus nombreux à ne pas être à la hauteur des exigences nécessaires dans l’aviation.
Ces grandes entreprises comme les grands pays, peuvent fonctionner pendant des années avec de l’inertie.
On pense donc que « tout va bien ».
Vous avez des analystes comme moi, qui voient et lisent aussi bien dans les entrailles des poulets que dans les signaux faibles. Nous voyons ce qu’il se passe et ce que cela va entraîner. C’est inévitable.
On ne fait pas naviguer des sous-marins (je pense au titan) avec des manettes de jeux à 20 $ de chez Action.
On sait ce qu’il va se passer.
Nous arrivons au stade où très prochainement, nous ne saurons plus faire rouler de train, plus conduire de bus, et encore moins faire voler des avions avec cette massification.
Boeing va s’effondrer en raison de notre effondrement des compétences. Si je dis de notre effondrement c’est qu’en Europe et en particulier en France nous sommes directement confrontés à cet effondrement de l’école, du niveau scolaire et des compétences.
Ce n’est pas Aya Nakamura qui fera voler un Airbus et n’en déplaise à la bien pensance, bien peu de ses « fans » également. Je parle de niveau culturel, par d’origine.
Je vous mets le lien d’un article du Figaro (source ici) qui évoque le suicide d’un ancien salarié de Boeing devenu lanceur d’alerte retrouvé mort aux États-Unis. « C’est sur le parking de l’établissement, dans son camion, qu’il a été retrouvé mort. Il serait décédé des suites d’une blessure apparemment « auto-infligée », a déclaré lundi le bureau du coroner de Caroline du Sud, autrement dit probablement se serait-il suicidé. La police a lancé une enquête sur son décès. »
Oui.
Je crois qu’il vaut mieux enquêter sur ces blessures auto-infligées »… quelle terminologie pudique.
Vous pouvez également voir cette vieille vidéo de presque 10 ans qui explique déjà à quel point les problèmes de drogue sont endémiques chez les salariés dans les usines, à quel point cet avion a été mal conçu, à quel point ils ont voulu gagner de l’argent à tout prix, à quel point aussi, ils peuvent… mentir et cacher la gravité des choses.
Il faut de l’ambition.
Il faut de l’exigence.
Il faut de la rigueur.
Il faut aussi beaucoup travailler.
Il faut beaucoup faire d’efforts.
Il faut aussi, accepter de voir un peu « souffrir » les enfants pour qu’ils puissent se dépasser grâce à du savoir accumulé, des connaissances et des compétences.
Des valeurs qui sont très éloignées de la démagogie actuelle, de la sensiblerie de notre société, de la permissivité, de la lâcheté et du wokisme et du droit à la paresse qui gangrène notre société et obèrent notre futur.
Si vous comprenez ce message, alors vous êtes la résistance, celle des livres, du savoir, de la connaissance.
La petite flamme de l’érudition ne doit pas s’éteindre, et ne s’éteindra pas.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
Les 3 raisons de l’effondrement. L’absence de productivité et de motivation profonde des salariés inquiètent le président de Renault
Par Charles Sannat | 13 Mar 2024 | Chronique de l’effondrement, Grille article | 53 commentaires
C’est un article de Radio Classique qui revient sur les propos tenus et les inquiétudes exprimées par le patron de Renault.
« Dans ce texte publié par Le Figaro, Jean-Dominique Senard affirme que la baisse de l’engagement au travail ne « daterait pas d’hier ». « Une majorité de Français aujourd’hui considèrent que le travail n’est pas épanouissant », explique-t-il. Pour le président de Renault, le fait de considérer le travail comme une contrainte serait dû à un « manque de sens collectif » et « individuel ».
Dans un rapport rendu en avril 2023 et réalisé avec Sophie Thiery, présidente de la commission Travail et Emploi du Conseil économique social et environnemental (CESE), il conclue à un « déficit majeur de respect, d’écoute et de reconnaissance » envers les salariés qui serait à l’origine de ce phénomène. Les auteurs du rapport déterminent trois « leviers » qui définiraient le sens donné au travail : la finalité du travail, son contenu et ses conditions d’exécution. « Si vous n’avez pas les trois éléments ensemble, vous ratez ou bien le sens collectif, ou bien le sens individuel », affirme Jean-Dominique Senard. »
L’homme d’affaires souligne également une baisse de la productivité du travail « très préoccupante pour l’attractivité du pays et surtout pour ses performances économiques dans l’avenir » et qui aurait à voir avec « la motivation profonde des salariés ». La solution pour inverser cette tendance résiderait dans la « responsabilisation ». « Si les salariés se sentaient responsables, reconnus et respectés, il y aurait probablement un élan nouveau dans le pays », avance-t-il.
Pour Jean-Dominique Senard, « les managers sont la clé » dans cette relance de la productivité. Il estime que leur rôle devrait être moins « hiérarchique » et devrait essentiellement consister à « développer les talents » et « résoudre les problèmes de [leur] équipe ». « Ce n’est pas de l’autogestion », précise-t-il cependant. »
Je pense qu’ils se trompent tous.
Bien évidemment, la perte de sens de ceux qui font des tableurs Excel est évidente à comprendre. Ce qu’ils font ne sert strictement à rien à part justement faire baisser la productivité par ces reportings incessants et ces remplissages de CERFA.
Les raisons de l’effondrement de la productivité
1ère raison. Le problème c’est bien souvent les grandes directions qui en demandent trop et qui pour pouvoir « piloter » avec leurs outils de « pilotage » demandent aux salariés de passer plus de temps à remonter de l’information que de travailler.
2ème raison. La complexification de la société. Normes, règles, lois et règlements occupent des millions de gens à travers le monde à faire des choses qui ne produisent rien à part du respect de règles, normes, lois et règlements, mais cela ne produit rien.
3ème raison. C’est l’une des plus importantes. C’est l’effondrement non pas du sens au travail mais du sens du travail et l’erreur faite par tous les patrons. C’est un biais. Personne n’ose dire les choses. Les gens ne veulent plus travailler parce que le sens de l’effort lui-même a totalement disparu de la société. Si seul le monde du travail était touché on pourrait se poser ce genre de question, du sens ou de la qualité du management.
Mais non, c’est bien plus vaste bien plus grave. Les jeunes ne vont plus faire du sport et préfèrent frotter le smartphone ou la console, et l’on ne peut même pas se consoler avec les câlins puisque les gens préfèrent désormais frotter toujours le smartphone que la jolie copine dans son lit…
Il faut comprendre que l’effort est une notion qui s’apprend dès notre plus jeune âge. Que la contrariété s’apprend dès le plus jeune âge.
Nous avons désormais tous les moins de 40 ans pour faire court et une étude sociologique résumée qui n’ont plus du tout le même rapport à l’effort.
Pas au travail.
A l’effort.
Pas au travail… à la vie.
Ils ne sont plus ancrés dans le réel, mais abrutis par les écrans.
L’écran n’est plus un outil. Il est devenu une addiction. Un besoin qui passe avant tout, avant le travail, avant les enfants, avant le conjoint.
C’est effondrement.
Un effondrement total.
La productivité ne peut évidemment pas y survivre.
La seule solution serait un coup de pied massif dans les postérieurs de tout ce petit monde ou un effondrement total qui remettra les pendules à l’heure.
Ce sera un effondrement total, personne n’ayant le courage de dire la vérité aux fans de Aya Nakamura…
Je vous invite à prendre ces quelques instants pour voir ce court extrait d’Idiocracy. Le problème c’est que dans film on nous promettait cet effondrement pour 2500… le rythme est beaucoup plus rapide et devrait être atteint plutôt en 2030. Vu les paroles des textes de Nakamura je ne sais même pas si nous tiendrons jusqu’en 2030.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Charles SANNAT