Dérive totalitaire sur les enfants: c’est la rentrée!
Entre les «standards pour l’éducation sexuelle» détraqués de l’OMS relayés par les gouvernements, la banalisation de la pédophilie et les témoignages de victimes qui s’accumulent, nous voyons se développer en Occident un système de criminalité massif visant les enfants. Mais on peut, bien entendu, aussi bien le nier.
La rentrée en Belgique est mouvementée… Il faut dire que le programme EVRAS dans les écoles n’est pas du goût de tous les parents, et pire, que ces derniers ne sont pas nécessairement réactionnaires, fascistes, complotistes, catholiques intégristes, etc. Et il faut dire aussi que les Belges ont tout de même une petite expérience des dérives sexuelles de leur classe politique, l’affaire Dutroux les ayant rendus peut-être moins ignorants ou naïfs qu’ailleurs. La ministre de l’Enseignement, et cela ne s’invente pas, s’appelle Mme Désir. À tout le moins, le programme de «pédagogie sexuelle» pour les enfants à la sauce OMS est effectivement très tendancieux concernant le «désir» sexuel attribué aux enfants. Car, au nom de la «prévention», EVRAS se réfère aux Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, un document contro- versé de l’OMS pour qui des «droits» à la sexualité commenceraient dès la naissance, avec une «matrice» d’en- seignements de la sexualité à partir de… «zéro an». Dans le guide EVRAS, il est d’ailleurs question de «niveau de performance», d’apprentissage d’«habiletés («savoir-faire que les élèves devront acquérir»), en matière de sexualité.
Ce sont encore des journalistes belges qui nous ont demandé notre avis, à ma collègue Aman- dine Lafargue et moi-même. Notre livre Psychopathologie de la pédophilie parut aux éditions universitaires Dunod il y a dix ans, pour sa première édition. Mme Amandine Lafargue travaille dans l’enfance maltraitée depuis près de vingt ans, et c’est aussi ma première spécialisation professionnelle. En termes concrets, cela signifie rédiger des signalements, être confrontées à différentes horreurs, réaliser des expertises judiciaires, lutter contre les dysfonctionnements institutionnels de la protection de l’enfance, de la justice et de la police, subir les pressions psychologiques, juridiques et fiscales sur certains dossiers, réfléchir sur les conditions de guérison des traumatismes infantiles. J’ai, durant de longues années, été également en charge des formations sur la prise en charge de la délinquance sexuelle pour l’administration pénitentiaire en France.
Mais notre expertise n’était valable que dans le monde d’avant.
Aujourd’hui, il semblerait que nous ne comprenions plus rien à la psychologie infantile, puisque des sexologues (pas tous, fort heureusement!) qui projettent leur idéologie de la sexualité chez l’enfant, sans aucune connaissance du développement psychique infantile, font la pluie et le beau temps dans les oMcines des ministères de la Santé et de l’Enseignement/de l’Éducation nationale, et les organisations internationales qui donnent les inflexions totalitaires de ce qui est désormais nommé: «santé sexuelle et reproductive».
Certains professionnels et journalistes tout de même s’alarment: un enfant pourrait-il donc avoir un consentement à une sexualité?
UN COLLOQUE DE MISE EN GARDE
Le 13 mai 2023, nous avons orga- nisé à Paris un colloque dont le sujet était «La dérive totalitaire sur les enfants». L’affaire ne fut pas simple: annulation de salles, menaces et calomnies sur nos soutiens et moi-même, invisibilisation, etc. Les interventions de ce colloque sont désormais disponibles. Durant la matinée, nous avons mis en commun nos expertises psychologiques, psychiatriques et judiciaires, entre professionnels de la santé mentale et du Droit, pour bien faire entendre notre désaccord concernant ladite
«scientificité» des textes de l’OMS prétendant encadrer dans les pays européens (mais pas seulement) la supposée «éducation sexuelle» des enfants.
Le Dr Régis Brunod, pédiatre et pédopsychiatre, ancien chef de clinique dans les deux disciplines à la Faculté de Médecine de Paris, ancien Privat-Docent — Maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne, nous a expliqué qu’aucune étude scientifique digne de ce nom ne saurait justifier l’existence d’une supposée sexualité des enfants, et que nous avons affaire à de multiples confusions, doublées d’ignorance, quant au développement psychique des enfants: confusion entre sensorialité et sexualité, confusion entre l’organe et la fonction, par exemple. Ancien expert psychiatre auprès des tribunaux, le Dr Brunod connaît très bien les profils des pédophiles et leurs discours manipulateurs. Ce qui est malheureux, c’est qu’il identifie le même genre de discours dans… les textes de l’OMS. Auteur du livre Préserver l’innocence des enfants, il a rappelé que cette «éducation sexuelle», dont l’OMS impose les inflexions idéologiques dans les différents pays dès la maternelle, ne correspond en rien aux besoins des enfants. Il s’agit de concepts d’adultes, farfelus, projectifs et inadaptés à l’âge des enfants, comme la «masturbation précoce», préconisée pour les enfants de moins de cinq ans.
Ces «programmes pédagogiques», où la sexualité est banalisée en une discipline comme une autre, ne correspondent pas au développement psychoaffectif de l’enfant. Aucun enfant ne peut consentir à des actes sexuels; il n’en a pas la maturité, et ce sera nécessairement traumatique pour lui. C’était, traditionnellement, le sens de la protection des mineurs dans la justice pénale, lorsque les mots avaient encore un sens.
Régis Brunod rappela que la sexualité, comme tous les apprentissages, se développe en plusieurs stades, à des âges spécifiques, qu’elle nécessite des acquis préalables comme l’acquisition de fonctions cognitives, émotionnelles, physiologiques et biologiques, et que le programme contenu dans les Stan- dards de l’OMS (dont, rappelons-le, Bill Gates et la Fondation Rockefeller sont parmi les financeurs principaux) ne correspond pas du tout à ces étapes de développement. Aucun débat, ni avec le public ni avec les professionnels du psychisme de l’enfance. Pire. Selon lui, les arguments de l’OMS «ressemblent en tout point au discours que certains pédophiles utilisent pour justifier leurs actes». La sexualité avec l’enfant y est présentée comme un jeu, sous l’angle du «plaisir», de l’initiation sexuelle, sans violence, en douceur. Pour Régis Brunod, «c’est exactement la stratégie qu’utilisent les pédophiles s’attaquant aux jeunes enfants: des jeux ou des câlins du registre de l’enfance pour arriver à leurs fins d’adultes de façon anodine.» Amandine Lafargue, psychologue sociale et psychologue clinicienne, doctorante en psychopathologie, a indiqué que «l’éducation sexuelle» est devenue «une priorité» pour les pouvoirs publics. Ils introduisent «des recommandations qui induisent des normes sexuelles et auront un impact sur les futures générations d’adultes». «À chaque étape du développement des enfants, on a choisi de faire ce qu’il ne faut pas faire.» Mme Lafargue nous a expliqué clairement l’initiation pédophile à la sexualité: «Au lieu de faire de la prévention sur les abus sexuels auprès des enfants, on va les stimuler.» Les parents, mais aussi les professionnels, se voient muselés par l’idéologie du moment. En matière de changement de sexe, les psychologues occidentaux sont désormais censés «accompagner» les mineurs dans leur «transition» et jamais l’interroger.
Le résultat? Les professionnels de la santé mentale reçoivent des enfants pris dans une grande confusion psychique, heurtés dans leur développement, pour ne pas dire: traumatisés par l’exposition à des images crues, pornographiques, à l’école. Le constat de Mme Lafargue est que ces enfants ont subi une effraction traumatique parce qu’on leur a montré trop tôt des sujets d’adultes qu’ils ne pouvaient pas se représenter. Dans l’ancienne terminologie, cela s’appelait «détournement de mineur». Si l’enfant se tait, cela ne signifie pour autant pas qu’il ne subit pas de dommages psychiques de ces «enseignements»: «ces effractions auront un impact durant toute la vie», sans compter les dangers de «l’imitation» et de la reproduction sur d’autres enfants de ce qui a été «appris» si savamment à l’école. J’ai, à la fin de mon livre L’imposture des droits sexuels, publié un témoignage d’un jeune homme dont la sexualité est devenue souffrance à la suite de ces dits «enseignements», à une époque où ils étaient tout de même moins explicites qu’aujourd’hui.
Virginie de Araújo-Recchia, avocate et auteur du livre Protéger les mineurs de l’idéologie totalitaire.
«Éducation sexuelle» et changement de mœurs, a insisté sur le fait que «les enfants sont visés en particulier, dans le cadre d’un processus de contrôle social et de planification du changement de comportement». Les «droits sexuels» de l’OMS sont une idéologie qui vise à faire changer la société par le détournement des mœurs, pour modifier les lois ensuite. Une coutume internationale est en train de se mettre en place, sous endoctrinement et propagande d’influenceurs, et pourrait bien, à force, supplanter la Loi qui jadis protégeait les mineurs. Car tel est manifestement le projet de l’OMS: établir une législation internationale des «droits sexuels» des enfants, où ces derniers pourront être «citoyens sexuels» et donner leur consente- ment en matière de sexualité. Dans le glissement totalitaire actuel, les enfants deviennent explicitement «les objets de l’État», et les parents sont progressivement dépossédés de l’autorité parentale qui permettait, traditionnellement, de protéger les enfants.
La conclusion des experts de ce colloque a porté sur la nécessité d’arrêter immédiatement les expérimentations sur les enfants dans les milieux socialisants: «l’éducation sexuelle» doit être arrêtée, elle n’a rien à voir avec de la prévention. La sexualité ne doit pas être enseignée aux enfants.
Aujourd’hui, nous voyons fleurir une ingénierie sociale et une propagande d’influenceurs sur une «pédophilie douce». On est prié de diriger sa compassion vers les agresseurs (ces pauvres qui sont «nés comme ça», qui souffrent, etc.), et non plus vers les victimes. En attendant, dans les faits, les peines de prison sont de plus en plus dérisoires en France. Je me souviens du verdict sur une patiente qui avait refusé de présenter l’enfant violé à son père, durant le temps de la procédure pénale (plainte pour viols sur mineurs), et qui avait pris six mois avec sursis, le même tarif que le pédophile qui avait agressé douze fillettes, et ce, le même jour…
50 TÉMOIGNAGES DE SURVIVANTS DES ABUS RITUELS DANS LES
MILIEUX DE POUVOIR
Notre amie journaliste Ceri, qui depuis de longues années réalise un travail d’investigation remarquable non seulement sur les réseaux pédocriminels mais aussi sur le recyclage des nazis depuis l’après-Deuxième Guerre mondiale, et les cartographies des acteurs financiers des «droits sexuels» des enfants, a entre- pris de traduire des témoignages particulièrement insoutenables.
Ces témoignages rapportent des expériences extrêmes de violence sur des enfants dans des contextes occultes et sectaires de pouvoir, impliquant une mafia mondiale de la pornographie et des snuff movies violentant des enfants. Comme d’habitude, une campagne médiatique a été lancée pour étouf- fer ces témoignages. Pour autant, cinquante survivants du monde entier partagent leurs expériences et exposent la réalité de la violence rituelle, ses liens avec le pouvoir occidental et les méthodes utilisées pour le contrôle mental. «Surtout, ils expliquent comment fonctionne le système global de corruption et de destruction de la société, dont ils ont été, enfants, les premières victimes. Parce qu’aujourd’hui le trauma est organisé à grande échelle, il est crucial de diffuser ces témoignages. […] C’est ce système qui tient le monde occidental, qui corrompt tout», nous dit Ceri.
La première réaction psychique, tout à fait naturelle et compréhensible, est de rejeter ces témoignages comme étant des balivernes. Lorsque de tels dossiers sont arrivés sur mon bureau, en tant que psychologue, j’avais effectivement le choix de ne pas les lire, de ne pas écouter les victimes, et de me dire que j’avais affaire à un «délire». J’ai reçu des témoignages, durant des années, d’expérimentations (notamment sur des bases militaires) sur des êtres humains, des épisodes de sadisme sexuel sur des enfants pratiqués en réseau.
Il est important de souligner aujourd’hui le courage de ces survi- vants qui témoignent. Et de relayer leurs témoignages, qui ont à mes yeux davantage de valeur que des films de fiction à succès. Ils sont, et pour cause, censurés, invisibilisés, raillés et étouffés.
Écouter un survivant de traumatismes nous transmet une partie de la charge traumatique. Mais je crois qu’il est de notre responsabilité de comprendre aujourd’hui que, si le monde est devenu si chaotique, c’est bien en raison de la toxicité de ces structures de pouvoir, en particulier en Occident, et donc d’ouvrir les yeux et les oreilles sur une réalité qui demeurait jusque-là sous le tapis. Certains de ces témoignages dénoncent les méthodes déployées sur les populations depuis 2020, et y voient des similitudes avec ce que ces personnes ont vécu en tant qu’enfants: dissociation traumatique, propagande, messages paradoxaux, contrôle mental des masses, etc. Le lecteur pourra à ce sujet se reporter à deux émissions, l’une sur le contrôle mental, les origines et le projet, et l’autre sur le transhumanisme, l’eugénisme et le totalitarisme sexuel sur les enfants.
La semaine prochaine, je vous proposerai un entretien avec Anneke Lucas, une rescapée des abus rituels dans les milieux de pouvoir. Elle nous parlera aussi de son point de vue sur cette fameuse «pédagogie sexuelle» qui fait aujourd’hui tant de vagues en Belgique.
- Les 50 voix contre les abus rituels; en français; en anglais; en espagnol
- Photo de Guillaume Piron sur Unsplash.