État de l’Armée et de la Marine états-unienne
13 mai 2024 Dominique Delawarde , industrie militaire, marine
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Dans un entretien télévisé de 8 minutes, un ancien officier US, Stanislav Krapivnik, décrit l’état et les capacités de l’Armée US. Parce que ses déclarations correspondent en tous points à ma propre évaluation de ces Forces Armées, lorsque j’étais en poste aux USA, je me fais un devoir de la relayer pour informer mes
concitoyens de la situation, et du fait qu’il ne faut pas tout attendre de l’allié états-unien.
Pour les non anglophones, voici ce que dit, en substance, l’ancien officier US (point de vue partagé par le Colonel US McGregor, par Scott Ritter (US) et par moi même):
L’armée américaine serait anéantie en Ukraine. Les capacités des États-Unis à mener une guerre conventionnelle ont été érodées par des
«guerres de guérilla sans fin».
Si des troupes américaines étaient déployées en Ukraine pour soutenir Kiev dans son conflit avec la Russie, elles finiraient par être «anéanties». L’armée américaine, dans son état actuel, n’est pas apte à affronter la Russie dans une guerre conventionnelle.
«Même à l’époque de la Guerre froide, l’ensemble de l’OTAN n’aurait pu que ralentir une avancée du bloc soviétique plutôt que de lancer une attaque terrestre généralisée contre lui».
«Si vous écoutez les experts rationnels occidentaux, ils vous diront que oui, l’armée américaine n’est actuellement pas en position et n’a jamais été en mesure d’affronter la Russie sur le terrain. Pour l’OTAN dans son ensemble, au plus fort de la guerre froide, la mission consistait avant tout à bloquer les forces du Pacte de Varsovie et à gagner du temps, et non à lancer une offensive massive».
Depuis lors, les capacités de combat de l’Occident collectif se sont considérablement détériorées, en grande partie à cause des engagements militaires US au cours des dernières décennies.
«En ce moment, c’est bien pire. Les guerres sans fin que mène l’Amérique, et les guérillas sans fin ont totalement sapé la capacité de l’Amérique à mener une guerre conventionnelle. Les autorités s’efforcent d’accroître ces capacités en ce moment, mais cela prendra beaucoup de temps pour reconstruire nos forces».
L’ancien officier a également évoqué des informations récentes selon lesquelles, si le président américain Joe Biden était réélu, lui, ou «le collectif Biden, celui qui prend réellement les décisions, pourrait envoyer des troupes américaines en Ukraine.»
«Le problème est que les gens à Washington, du régime Biden, sont absolument dépourvus de tout sens des réalités». Bien que cette idée soit vouée à entraîner une défaite écrasante pour l’armée US, un tel déploiement ne peut pas être totalement exclu. Si cela devait advenir, l’armée US serait anéantie».
Pour moi, non seulement les forces Armées US sont aujourd’hui sous dimensionnées, sous entraînées et sous équipées pour mener un combat de haute intensité en Ukraine, mais elles sont aujourd’hui dispersées sur 4 fronts et près d’un millier de bases: (Europe, Asie de l’Est, Proche et Moyen Orient et enfin front intérieur avec une protection du territoire US contre l’invasion migratoire et des opérations de maintien de l’ordre qui vont aller en se multipliant …)
Par ailleurs, la flotte américaine vieillissante et ses stocks épuisés ne font plus le poids face à la Chine et à la Russie. La marine américaine est aujourd’hui devancée par la flotte chinoise en croissance rapide. Elle est confrontée à des retards dans les réparations de ses navires et à un rythme trop lent dans la construction de nouveaux navires. Selon Asia Times. La crise a été signalée par l’US Naval Institute (USNI) et le Government Accountability Office (GAO) des États-Unis, Diana Maurer, directrice des capacités et de la gestion de la défense au Government Accountability Office (GAO), qui a témoigné devant le comité sénatorial de préparation des forces armées le 1er mai. Elle a révélé que moins de 40% des navires de la marine américaine avaient terminé leurs réparations à temps, malgré l’espace disponible dans les chantiers navals.
Selon le GAO, «la Marine n’a pas élaboré d’estimation complète des coûts et du calendrier de son programme d’optimisation des infrastructures des chantiers navals (SIOP) – un effort visant à améliorer ses cales sèches, ses installations et ses équipements – et rapporte qu’elle ne sera pas en mesure de le faire jusqu’à l’exercice 2025». Maurer a donc sonné l’alarme quant à l’état de préparation de la Marine.
Dans son propre témoignage devant le Congrès, le vice-chef des opérations navales, l’amiral James Kilby, a reconnu que les questions liées à la «production et à la réparation des navires» comptent parmi les principaux défis auxquels est confrontée aujourd’hui la marine américaine. Lors de l’audition du comité sénatorial, le sénateur républicain Dan Sullivan a déploré que la construction navale aux États-Unis soit bien en deçà du rythme de la Chine. Alors que les chantiers navals de la République populaire ont aujourd’hui une capacité de construction de plus de 23,2 millions de tonnes par an, la capacité américaine est inférieure à 100 000 tonnes.
L’Institut naval des États-Unis a admis en 2021 que la Chine possédait déjà la plus grande marine du monde, tandis qu’en février 2024, l’amiral Samuel Paparo, commandant US de l’ indo-pacifique (INDOPACOM), a averti que Pékin gagnait la course en matière de construction navale.
Selon le Congrès, la Chine possède environ 370 navires de guerre, contre 291 navires pour la flotte américaine. En 2023, la Chine a ajouté 30 navires à sa flotte, dont 15 étaient de grands navires de combat de surface, dont des croiseurs et des destroyers. et un porte-avions supplémentaire. En revanche, les États-Unis n’ont construit que deux navires de guerre l’année dernière.
La marine américaine a également du mal à construire une flotte de navires sans pilote pour contrer la Chine dans le Pacifique. Les problèmes de la marine américaine en matière de construction et de maintenance navale, associés à son retard par rapport à la Chine en termes de nombre de navires, pèsent fortement sur les efforts de l’administration américaine pour maintenir son hégémonie déclinante dans la région Asie-Pacifique.
Cette incohérence est encore aggravée par la doctrine de Washington consistant à affronter simultanément la Russie et la Chine. Les deux puissances «émergentes» sont capables de produire beaucoup plus d’obus et d’équipements militaires que les États-Unis et leurs alliés européens. Étant donné que les stocks militaires américains ont été largement entamés par la guerre par procuration en Ukraine, la perspective d’une guerre avec la Chine laisse présager un désastre pour la marine américaine.
Dominique Delawarde
Après des périodes d’encadrement d’unités militaires de Légion étrangère (2ème RE et 3ème REI) et de Chasseurs alpins (6ème, 7ème et 11ème BCA), puis d’encadrement d’élèves officiers notamment à Saint Cyr, le Général (2S) Dominique Delawarde fut chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’état major interarmées de planification opérationnelle.
Il a servi plus de 8 ans hors de l’hexagone: aux États Unis, en Amérique du Sud et au Proche Orient dans le cadre de l’ONU, plus d’un an dans les Balkans dans les cadres de l’ONU et de l’OTAN, et plus de six mois au Moyen- Orient (Émirats, Qatar, Koweït).
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La Chine produit plus que l’Europe et les Etats-Unis réunis !
par Charles Sannat | 28 Mai 2024 | Géopolitique, Grille article |
Il faut bien comprendre ces chiffres et leur portée politique, stratégique.
La Chine produit plus que l’Europe et les Etats-Unis réunis !
Voici les chiffres de la production industrielle en 2023. Inutile de vous dire qu’ils font froid dans le dos.
Chine : 5 500 Mds$
US : 2 900 Mds$
Europe : 2 500 Mds$
N’imaginez pas un seul instant que l’on puisse être une grande puissance mondiale sans grande puissance économique.On ne peut pas être une grande puissance économique sans être une grande puissance agricole et industrielle.La conclusion est simple.La mondialisation est un piège terrible qui s’est refermé sur l’Occident et les idées « brillantes » du type entreprise sans usine et autres concepts fumeux qui nous ont menés dans le mur.En délocalisant nos productions, nous avons délocalisé notre souveraineté et notre richesse. La Chine nous a couillonné, en appliquant la stratégie de Lénine qui disait il y a fort longtemps « les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons ».Les Américains, grands pragmatiques, n’aiment pas se faire couillonner.Ils vont donc continuer à démondialiser pour ne pas être dominés.Nous… nous allons continuer en Europe, et avec cette Europe de Bruxelles à nous faire empapaouter dans les grandes largeurs en laissant rentrer les produits chinois sans aucune restriction ou presque.Il faudra s’en souvenir le 9 juin prochain.Charles SANNAT.
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Le « tweet »choquant d’Elon Musk. Les hommes blancs gagnent moins que les femmes asiatiques… selon les statistiques ethniques !
Par Charles Sannat | 24 Mai 2024 | Education, Grille article |
Voilà un sujet pas franchement politiquementcorrect, ni socialement et économiquement correct parce que cette froideréalité statistique vient évidemment heurter de plein fouet quelques croyancessociales imaginaires et quelques démagogies hélas bien trop répandues.
C’est Elon Musk qui a relayé ce « tweet » qui dit :
Question : Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les femmes asiatiques ne sont pas mentionnées par la gauche lorsqu’elle nous fait la leçon sur les écarts de rémunération entre races et sexes ?
Réponse : Parce que les femmes asiatiques sont la pierre qui tue ces deux récits sur l’écart salarial.
La réalité c’est que les femmes asiatiques sont statistiquement plus performantes en moyenne que les hommes blancs et donc elles gagnent plus.
La question est pourquoi ?
La réponse est assez simple.
Elles travaillent très dur depuis leur plus jeune âge et dans l’éducation de ces familles l’effort, les apprentissages, la formation, l’école sont incontournables.
Il n’y a donc aucune fatalité que l’on soit homme ou femme.
Que l’on soit d’ici ou d’ailleurs.
La réalité c’est que c’est l’effort qui paye.
Toujours.
En tous temps.
Sur tous les continents.
La démagogie c’est de croire que l’on peut paresser, ne pas trop se fatiguer, ne faire qu’un petit 35 heures en comptant chaque seconde supplémentaire, la réalité, c’est que c’est faux !
Il faut travailler dur. Très dur pour réussir quel que soit le métier. L’excellence va se chercher. Toujours. L’effort est individuel. Toujours.
Pour travailler dur, il faut être passionné ! Que ce soit par l’économie, la finance, la cuisine, la menuiserie ou l’horlogerie, peu importe, il faut simplement être passionné pour ne pas avoir l’impression de travailler.
La réussite c’est donc simple. Beaucoup de travail, beaucoup d’épargne, et surtout, surtout, beaucoup de passion ! L’argent est toujours la conséquence, jamais la cause!
Charles SANNAT